25. DU MÊME.
Berlin, 27 mai 1750.
Sire,
J'ai exécuté ponctuellement les ordres de Votre Majesté, et j'ai remis à M. de Fredersdorf de quoi faire payer les ouvriers. Je la supplie donc, ma santé devenant tous les jours plus mauvaise, de me permettre d'aller prendre les bains et boire les eaux. M. Cothenius,a que j'ai vu il y a cinq ou six jours, pourra certifier à V. M. que j'ai un besoin indispensable du congé de trois mois que je la supplie de vouloir m'accorder. Je suis, etc.b
26. DU MÊME.
Paris, 14 mai 1751.
Sire,
J'aurais eu l'honneur d'écrire à Votre Majesté en arrivant à Paris, si je n'avais craint de lui déplaire. Dans l'idée où j'étais qu'elle était mécontente de ma conduite, j'appréhendais qu'elle ne condamnât cette liberté. Je ne saurais exprimer la joie que j'ai ressentie lorsque M. de Chambrier m'a dit que vous aviez la bonté, Sire, de me permettre de vous écrire, puisque cela me fournit l'occasion d'assurer encore V. M. que j'ai été forcé par une maladie opiniâtre et dangereuse de ne point obéir aussi ponctuellement à ses ordres que j'eusse souhaité de le faire. Il y a environ sept mois, Sire, que j'arrivai à Paris dans un état déplorable. M. de Chambrier a dû certifier à V. M. que je ne lui en impose point, et que je ne lui en ai jamais imposé à ce sujet.
a Voyez t. XIII, p. 34.
b On lit, au bas de cette lettre, ces mots de la main d'un conseiller de Cabinet : « Réponse tant soit peu froide : qu'il dépendrait de lui d'aller prendre les bains et boire les eaux là où il le lui plairait, pour le temps qu'il s'était déterminé lui-même. »