<8>n'ose point, Sire, entrer dans un plus grand détail, dans la crainte de vous ennuyer.
Je supplie donc V. M. de vouloir me faire instruire de ce qu'elle voudra bien résoudre à mon sujet, puisque sa réponse doit régler l'étendue de ma dépense, et qu'il convient plus à un homme de lettres qu'à qui que ce soit de fuir le dérangement. De quelque manière que V. M. décide sur la pension que je lui demande, je serai toujours très-satisfait, et, ne m'accordât-elle jamais aucune grâce, je serais également content d'avoir fait un voyage qui m'a procuré le bonheur de voir un prince véritablement digne de commander aux hommes. Je suis, etc.
8. AU MARQUIS D'ARGENS.
Charlottenbourg, 1er août 1742.
Je viens de recevoir votre lettre du 1er d'août, laquelle me fait connaître la continuation de vos sentiments, et de quelle manière vous pensez sur votre établissement à Berlin. J'en suis fort satisfait, et j'espère que vous ne vous en repentirez jamais. Quant à la pension dont je vous ai parlé, vous prendrez seulement patience jusqu'à l'année prochaine, car à présent mes affaires de finances sont encore un peu dérangées, et il me faudra quelques mois pour les rétablir dans un ordre convenable. Je suis, etc.
9. AU MÊME.
Berlin, 27 décembre 1742.
Sur la lettre que vous venez de m'écrire, sous date du 24 de ce mois, je veux bien vous réitérer mes assurances que j'aurai