43. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Brandebourg, 15 mars 1765.
Sire,
Je ne crois pas qu'un enfant puisse ressentir plus de joie aux étrennes que j'en ai eu à la réception de vos vases et de la jatte. Je les trouve d'une beauté achevée, tant pour la blancheur de la porcelaine que pour le goût et les couleurs. Je suis convaincu que ni le Japon ni l'Europe n'ont rien produit de semblable, ni en si peu de temps. Il ne me reste plus, Sire, que le désir de pouvoir reconnaître dignement toutes les grâces dont V. M. daigne me combler.
Ma santé est passable. La voix s'affaiblit de plus en plus; il y a des jours où j'ai peine à me faire entendre. Je suis, etc.
44. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Le 25 avril 1765.
Mon cher ami, j'ai eu depuis cinq semaines la goutte et les hémorroïdes d'une façon plus violente que je ne les ai eues jamais; et, comme le mal est passé, et que je commence à me remettre à présent, je n'ai rien de plus pressé que de vous donner de mes nouvelles. Je souhaite d'en apprendre de bonnes de votre part, et que votre santé aille en augmentant. J'espère, mon cher, que ce que je vous en écris ne vous sera pas désagréable, et que votre réponse me tranquillisera sur l'état de votre santé.
Adieu, mon cher; je vous embrasse de tout mon cœur, et j'espère que vous ne serez pas fâché si je viens chez vous en allant à Magdebourg.