<145>pour celui qu'elle prend de mes intérêts. Ce dernier point m'engage à lui demander une nouvelle grâce. Sire, la voici. J'ai perdu à la prise de Glatz toutes mes obligations; il y en avait pour dix-huit mille cinq cents écus de votre Landschaft de Berlin, dont je joins ici la note. Je supplie V. M., pour la sûreté de ma famille, de vouloir m'en accorder de conformes aux premières, qui étaient soussignées de sa main.
Nous sommes autorisés, tant par la raison que par l'usage, de modérer le chagrin aussi bien que la joie. Conséquemment, Sire, V. M. peut sans scrupule jouir du carnaval et du masque.
Comme V. M. se porte bien à l'entrée de son année climatérique, je me flatte que sa santé sera de longue durée. Je suis, etc.
57. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.
Berlin, 12 janvier 1766.
La lettre que vous m'avez faite du 9 de ce mois m'ayant été remise, j'ai saisi avec plaisir l'occasion de vous marquer ma bonne volonté pour vous obliger, et ai donné mes ordres précis à la Landschaft, afin de faire expédier de nouveau et envoyer à ma confirmation les contrats, selon le dénombrement que vous en avez joint sur les fonds que vous y avez placés, et dont les premiers originaux ont été perdus à la prise de Glatz. Et sur ce, je prie Dieu, etc.
aVous recevrez, mon ami, vos quittances dès qu'on me les aura envoyées.
a De la main du Roi, probablement.