<XXIII>déric,a nous les avons tirées de l'ouvrage de König qui parut sous le voile de l'anonyme et le titre de : Versuch einer historischen Schilderung der Residenzstadt Berlin. Berlin, 1799, t. V, partie II, p. 181-183. Nous devons observer ici que, au lieu de Hafner (lettre de Frédéric à Euler, du 21 février 1746), il faut probablement lire Natzmer, nom du chef du 4e régiment de hussards, dont le major de Warnery commandait un escadron.b Cette hypothèse nous est suggérée par l'examen du fac-simile de ce nom, très-difficile à lire, que M. J. Fritzsche, conseiller d'État à Saint-Pétersbourg, a eu la bonté de nous envoyer, mais qui ne nous est parvenu qu'après l'impression de la lettre dont il s'agit.
XIV. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU COMTE DE HODITZ. (30 mai 1758 - 5 mars 1778.)
Albert-Joseph comte de Hoditz, seigneur de Rosswalde (terre située au sud de Hotzenplotz, dans la principauté autrichienne de Jägerndorf), naquit le 16 mai 1706. Il se maria en 1734 avec Sophie, fille du duc Jean-Adolphe de Saxe-Weissenfels et, depuis 1726, veuve du margrave George-Guillaume de Baireuth. Elle avait, vingt-deux ans de plus que lui, se convertit au catholicisme, et mourut en 1752.c
Ce n'est que depuis 1758 que le comte de Hoditz fut admis dans l'intimité du Roi, qui le remercia, le 26 décembre, des politesses qu'il faisait en toute occasion à ses officiers. Après la paix de Hubertsbourg, le comte de Hoditz alla souvent faire sa cour au Roi quand celui-ci se rendait en Silésie.d Frédéric lui-même lui fit visite, à la fin d'août 1765,a à l'occasion de son voyage de Neisse, et ayant repassé par Rosswalde, lors de son voyage de Moravie, au mois de septembre 1770, il fut très-satisfait des plaisirs dont il avait
a Les numéros 3, 5 et 7 de notre édition.
b Voyez t. IV, p. 110, et t. III, p. 148.
c Mémoires de Frédérique-Sophie-Wilhelmine, margrave de Baireuth. Brunswic, 1810, t. II, p. 204-206.
d Frédéric écrivait à l'électrice douairière Antonie de Saxe, Breslau, 8 septembre 1768 : « Nous avons ici un comte Hoditz qui a beaucoup de goût et des dispositions heureuses pour les arts. »
a Voyez ci-dessous, p. 242.