25. AU MÊME.

Potsdam, 1er février 1777.

Je félicite l'Académie impériale des sciences de pouvoir se glorifier d'un doyen de vos talents et de votre mérite, et il m'a été infiniment agréable d'apprendre par votre plume les sentiments qu'elle a manifestés à mon agrégation. Ma lettre à son digne directeur235-a vous aura déjà fait connaître combien j'ai été sensible au choix qu'elle a fait de mettre mon nom à côté de son auguste protectrice, et il m'est extrêmement doux de me voir encore allié à cette grande princesse dans une société de savants en même temps que je le suis par des liens tout aussi solennels dans celle des puissances de l'Europe. Les uns et les autres feront toujours ma gloire et ma consolation, et l'intérêt que je prendrai toujours au bonheur et à la prospérité de S. M. I. et de son auguste mai<212>son animera également les sentiments que je conserverai toute ma vie pour une académie qui, sous sa conduite et direction, est parvenue à ce degré de lustre et de perfection dont peu d'académies ont à se glorifier. Vous me rendrez un service bien agréable de me servir d'interprète de ces sentiments dans vos assemblées, et sur ce, etc.


235-a Voyez ci-dessus, p. 213, la lettre de Frédéric à M. de Domaschnew, du 17 novembre 1776.