<152>une infinité de choses à dire du Mondain, de sa Défense, de l'Ode à Émilie, et d'autres pièces, et de l'incomparable Mérope. Ce sont de ces présents que vous seul êtes en état de faire.
Voltaire et Apollon, ressuscitant Mérope,
Font voir à l'univers un chef-d'œuvre nouveau,
Un modèle parfait du sublime et du beau;
Mais pour tout auteur misanthrope
C'est un malheur, c'est un fléau,a
Vous ne sauriez croire à quel point vos vers rabaissent mon amour-propre; il n'y a rien qui tienne contre eux.
Comme le vieillard de la Fable,
Je sollicitais le secours,
Non point de la Mort effroyable,
Qui de sa faux épouvantable
Moissonne la fleur des beaux jours,
Mais de mon démon secourable,
Qui peut d'un vers inexorable
Adoucir l'obstination,
Et qui, maître dans l'art aimable
De Catulle et d'Anacréon,
Me rend le joug plus supportable
Où la rime tient la raison.
Ce démon au cœur charitable
Allait d'une façon palpable
Faire son apparition,
Lorsque les Grâces en ton nom
M'amenèrent d'un air affable
Ce jeune objet inimitable,
Ta fille et celle d'Apollon,
Et que dans le sacré vallon,
Par une faveur ineffable,
Melpomène adopta, dit-on.
Cette Mérope incomparable,
Qui, pensant mieux que Salomon,
Haranguait comme Cicéron,
Me défit le bandeau coupable
a Ces cinq vers, omis dans l'édition de Kehl, sont tirés des Œuvres posthumes, t. X, p. 117. Il en est de même des trente-six vers qui viennent après l'alinéa suivant. Voyez l. c., p. 117-119.