<XIII>le volume suivant, sous sa vraie date, et elle a été réimprimée t. III, p. 48 et 49 de l'édition de Bâle. Ce sont là les différences essentielles de ces deux éditions.

Il faut remarquer que les tomes I, II et III des Œuvres posthumes de Frédéric le Grand, roi de Prusse, (A Bâle) 1788, reproduisent page pour page les tomes LII, LIII et LIV des Œuvres complètes de Voltaire, (A Bâle) 1788, qui ont aussi été réimprimés sous le titre de Œuvres complètes de Voltaire, A Gotha, chez Charles-Guillaume Ettinger, libraire, 1788. Cette soi-disant édition de Gotha n'est autre chose que l'édition de Bâle, dont elle ne diffère que par le frontispice.

L'édition de Berlin des Œuvres de Frédéric, notre troisième source, présente deux collections différentes des lettres de Frédéric à Voltaire; sans donner les réponses de celui-ci : l'une dans les volumes VIII, IX et X des Œuvres posthumes, où l'on trouve cent soixante-huit lettres de Frédéric à Voltaire; l'autre dans le Supplément aux Œuvres posthumes, t. II, p. 171-454, qui contient cent vingt lettres du Roi au même. Mais il y a une grande différence entre ces deux collections. La première a tout le prix d'une édition originale, parce qu'elle est toute imprimée d'après des manuscrits authentiques, en partie même d'après les autographes du Roi, qui, dans l'origine, envoyait à Voltaire les lettres écrites de sa propre main, et en gardait les copies;a mais dans les dernières années de sa correspondance avec Voltaire, Frédéric envoyait au contraire les copies de ses lettres, et en conservait les minutes.b Le t. VIII des Œuvres posthumes donne, p. 221-376, vingt et une lettres, du 4 novembre 1736 au 17 juin 1738; le t. IX contient cent huit lettres, dont cent trois datées, du 21 juillet 1738 au 25 janvier 1778; les cinq dernières sont sans date. Les vingt premières lettres ont été écrites avant l'avènement de Frédéric; elles sont suivies de six lettres, du 6 juin au 26 octobre 1740; la vingt-septième, du 8 novembre 1740, était destinée non à Voltaire, mais au comte Algarotti; après cette lettre mal placée vient une lacune de


a Voyez les deux lettres de Frédéric à Jordan, du mois de juin 1738 et du 3 août 1739, t. XVII, p. 57 et 61. Voltaire écrit à Frédéric, le 27 mars 1759 : « Je reçois la lettre dont Votre Majesté m'honore, écrite le 2 mars de la main de votre secrétaire, mon compatriote suisse (de Catt), signée Federic. »

b Frédéric écrit a Voltaire, le 3 janvier 1778 : « Je fais copier mes lettres, parce que ma main commenée à devenir tremblante, et que, écrivant d'un très-petit caractère, cela pourrait fatiguer vos yeux. »