<XVIII>deux cent cinquante et une de l'édition de Kehl, donnent la somme de trois cents lettres de Frédéric; et nos quinze nouvelles lettres de Voltaire, ajoutées aux deux cent cinquante-cinq de l'édition de M. Beuchot, font en tout deux cent soixante-dix lettres de Voltaire.
Notre édition de la correspondance de Frédéric avec Voltaire, qui renferme la somme totale de cinq cent soixante-dix lettres, forme trois volumes : le t. Ier contient soixante-neuf lettres de Frédéric et cinquante-cinq de Voltaire, nos 1-124, du 8 août 1736 jusqu'à l'avénement de Frédéric; le t. II, quatre-vingt-huit lettres de Frédéric et cent dix-huit de Voltaire, nos 125-330, depuis l'avénement jusqu'au moment où Voltaire quitta Berlin, en 1753; le t. III est formé de cent quarante-trois lettres de Frédéric et de quatre-vingt-dix-sept de Voltaire, nos 331-570, de 1754 jusqu'à la mort du célèbre écrivain français, en 1778.
Ainsi notre édition de cette correspondance est la plus complète qui existe. Elle est aussi la plus exacte, grâce aux passages restitués et aux variantes placées sous le texte. Enfin, cet Avertissement même, en déclarant que la publication de Kehl est notre source principale pour les lettres de Frédéric, en mettant l'édition de M. Beuchot sur la même ligne pour les lettres de Voltaire, et en montrant que nous les avons enrichies toutes deux d'additions et de variantes, établit l'authenticité de chaque lettre, et met le public à même de contrôler toute notre collection.
Nous ne pouvons cependant pas dire que ce recueil soit absolument complet; car, en lisant la suite des lettres et des réponses, nous nous apercevons facilement qu'il manque quelquefois des lettres, soit de l'un, soit de l'autre des deux illustres écrivains; par exemple, entre la lettre du Roi, du 24 février, et celle du 3 avril 1760, on devrait trouver la réponse de Voltaire à la lettre du 24 février; mais elle n'y est pas.
Les lacunes qui se trouvent du 7 avril 1744 au 22 septembre 1746, du 24 avril 1747 au 29 novembre 1748, dans les années 1753 et 1754, du 29 octobre 1755 au mois d'octobre 1757, du mois de novembre 1761 au 1er janvier 1765, et de décembre 1767 à novembre 1769, s'expliquent aisément par les brouilleries qui survinrent de temps en temps entre ces deux hommes célèbres. Ils se heurtaient souvent, et ne pouvaient cependant résister au penchant qui les attirait toujours de nouveau l'un vers l'autre. Aussi n'est-ce pas sans