<213>contré son état, pourra se servir du remède qu'il lui indiquera. Cette précaution, madame, n'est nullement à négliger, parce que les eaux ont des vertus très-différentes, et leur choix est de la dernière importance pour votre entière guérison.
Je vous demande pardon, madame, de me mêler de pareilles choses; il n'y a que mon attachement pour votre personne qui m'oblige de communiquer mes idées à V. A. R., pour que je n'aie aucun reproche à me faire de ne lui avoir pas dit ce que la tendre part que je prends à sa personne me faisait appréhender. V. A. R. dira que sa maladie, outre le mal qu'elle lui a fait, lui attire les plus sottes lettres; que chacun ferait bien de se mêler de son métier, et non de celui des autres. Ce sont des vérités auxquelles je souscris, mais en la priant d'excuser au moins ma lettre en faveur de l'intention.
J'observerai, madame, le silence vis-à-vis la cour de Turin, et je ne dirai rien, à moins qu'on ne s'éveille là-bas, et ne donne quelque signe de vie, ce qui sera aussitôt rendu à V. A. R.
Je fais des vœux pour sa précieuse conservation depuis le 1er janvier jusqu'au dernier de décembre, ainsi que ces jours, qui servent d'époque aux vœux des autres, entrent pour moi dans l'ordre commun lorsqu'il est question, madame, de votre auguste personne. Je la prie de se souvenir quelquefois qu'il y a un solitaire, aux bords