<121>de cet ouvrage désire de savoir si V. M. l'a reçu, ce qu'elle en pense, et s'il peut espérer d'en obtenir la grâce qu'il lui a demandée.
Je suis avec le plus profond respect et la plus tendre vénération, etc.
205. DU MÊME.
Paris, 30 avril 1779.
Sire,
M. le baron de Goltz a bien voulu se charger de faire parvenir à V. M. le faible monument que je viens d'ériger à la mémoire du vertueux et respectable mylord Marischal. Je serais bien flatté que cet Éloge pût obtenir le suffrage de V. M.; j'ai tâché d'y peindre avec vérité le digne mylord qui en était l'objet, et j'aurai du moins la satisfaction, si je n'ai pas réussi, d'avoir exprimé dans cet Éloge les sentiments de respect et d'admiration dont je suis pénétré depuis si longtemps pour le héros philosophe qui honorait de son amitié ce véritable sage.
Je ne sais si V. M. a reçu le volume de mes Éloges académiques que j'ai adressé il y a trois mois à M. de Catt; je n'ai point eu de nouvelles de son arrivée, quoique je n'aie pas perdu un moment pour envoyer ce volume à V. M., aussitôt qu'il a paru. J'ai tâché, Sire, dans ces Éloges, de peindre et d'apprécier de mon mieux les talents des hommes dont j'avais à parler, et d'y mettre le plus de variété qu'il m'a été possible, relativement à leur génie et à leur caractère. Cet ouvrage a été reçu assez favorablement; mais les autres suffrages ne sont rien pour moi, si je n'ai pas le bonheur d'obtenir celui de V. M.
En lui envoyant l'Éloge de mylord Maréchal, j'ai eu l'honneur de lui écrire un mot dans un moment où, attaqué d'un accès de fièvre, je pouvais à peine tenir la plume. Je suis mieux en ce moment, quoique faible; depuis longtemps j'aspire au moment où je pourrai avoir l'honneur de faire compliment à V. M. sur la