4. AU MÊME.
Meissen, 8 avril 1761.
J'accepte volontiers, cher de Chasot, la recrue qui vous doit son être, et je serai parrain de l'enfant qui vous naîtra, au cas que ce soit un fils. Je ne crois pas d'ailleurs avoir sujet d'être content de la recrue que le lieutenant Schelian fait sur vos lieux. Sur ce, etc.
Nous tuons les hommes, tandis que vous en faites.
5. DU CHEVALIER DE CHASOT.
Lübeck, 16 juin 1761.
Sire,
J'ai l'honneur d'annoncer à Votre Majesté l'arrivée de la petite recrue que j'ai pris la liberté de lui offrir d'avance, il y a trois mois. C'est un gros garçon que M. le baron de Hecht,a son ministre, a tenu sur les fonts de baptême, et à qui il a donné (en présence de madame la chambellane d'Albedyhl de la part de la reine de Suède et du sénat de Lübeck) le nom de Frédéric-Ulric. Si ce garçon me ressemble, Sire, il n'aura pas une goutte de sang dans les veines qui ne soit à vous.
Le prince Ferdinand de Brunswic m'a envoyé de la part de V. M. un lieutenant des volontaires de Prusse, nommé Behrenkreutz, qui a fait dans une semaine vingt-sept des plus belles recrues; et si les plaintes de MM. de Raaben et Chambeaux ne l'interrompent pas, je vois qu'il pourra compléter ici un bataillon.
Le comte de Saint-Germain est passé par ici pour aller commander l'armée danoise; il a le cœur ulcéré de tous les torts qu'on
a Frédéric, parrain de l'enfant, se fit représenter au baptême par le conseiller intime Jean-Jules de Hecht, son ministre résident dans le cercle de la Basse-Saxe.