<522>revue de Cüstrin eût le même sort, et que vous ayez trouvé mon régiment en ordre. Je suis au désespoir de n'avoir pu m'y trouver; je puis assurer V. M. que, aussitôt que je serai rétabli, je ne négligerai rien pour être plus exact que jamais à votre service. Je n'ai, en vérité, d'autre but au monde que d'avoir le bonheur de vous plaire et de me faire une réputation dans mon métier, ce qui, je le sens fort bien, ne se peut faire sans beaucoup d'application et de peine. Pour dire le vrai, j'ai trop de vanité pour rester dans le médiocre, et si je savais de ne pouvoir parvenir à ce but, j'aimerais mieux quitter dès aujourd'hui. Je me flatte, mon cher maître, que vous approuverez ces sentiments.

J'ai été le 18 de ce mois à Mastricht .......

Il ne me reste qu'à renouveler les assurances du très-profond respect avec lequel je suis,



Sire,

de Votre Majesté
le très-humble et très-obéissant serviteur
et fidèle sujet,
Rottembourg.

9. AU COMTE DE ROTTEMBOURG.

(Juillet 1743.)



Mon cher Rottembourg,

Je vous suis bien obligé de la peine que vous avez prise, pour le public et pour moi, de vouloir mettre à la raison le grand baladin de l'Opéra. Comme il me semble qu'il doit y avoir mesure à tout, et que les gages des personnes utiles à l'État doivent être infiniment supérieurs aux pensions de ceux qui ne le servent que par des gambades, j'ai résolu d'accorder, à la vérité, deux mille écus à Poitier et une somme pareille à la Roland; mais je ne saurais me résoudre à payer mille écus pour les deux enfants, qui ne peuvent faire ni service, ni plaisir au public; et si Poitier ne devient pas plus raisonnable sur ce chapitre, je serai obligé de le