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41. DU COMTE DE ROTTEMBOURG.

Berlin, 9 juillet 1751.



Sire,

Depuis hier, que j'ai eu l'honneur de vous écrire, mes douleurs d'entrailles et de reins sont devenues si violentes, qu'on a été obligé de me saigner trois fois. Cette nuit, j'ai des vomissements continuels, et je suis dans une situation à craindre que je n'aurai plus le bonheur de revoir V. M. Je n'ai pas dormi une minute depuis trois nuits, et je jette les hauts cris depuis le matin jusqu'au soir. Les bains, les saignées, rien ne m'a soulagé, et de toutes les médecines, je n'en ai gardé aucune. Mes médecins ne savent plus où ils en sont, et je juge par mes maux inouïs, tant de boyaux que de reins, que s'il ne se fait pas un prompt changement, je verrai ma fin incessamment. Je me recommande toujours aux bontés et à la protection de V. M., étant avec un très-profond respect, etc.a

42. AU COMTE DE ROTTEMBOURG.

Potsdam, 15 juillet 1751.

J'ai été bien aise de voir par votre lettre du 13 de ce mois que votre maladie commence à se relâcher, et que vous vous croyez hors d'affaire; je souhaite de tout mon cœur d'en apprendre toujours la continuation, et de vous voir bientôt tout à fait délivré de cette cruelle maladie. Quant à la consultation des médecins sur l'état de votre maladie, que j'ai demandée, je serai content pourvu que je l'aie demain ou après-demain; mais il faut aussi qu'on ne traîne pas plus longtemps. Sur ce, etc.a


a Cette lettre a été écrite par un secrétaire, mais la signature est de la main du comte de Rottembourg.

a De la main d'un secrétaire.