<558>Gardez encore La Mettrieb jusqu'à ce que j'aie reçu l'avis de tous vos Hippocrates,c car il faut penser à votre entier rétablissement, et cela, entre ci et la fin d'octobre.d
43. AU MÊME.
Ce 17 (juillet 1751).
Comment! monsieur le comte, des chansons au lieu de consultations! Ah! pardi, voilà bien du chemin fait en peu de temps. Cependant je crois qu'il sera bon de faire quelque attention aux consultations, et si j'ose vous dire mon avis, je joindrais au régime que propose La Mettrie la cure que propose Cothenius. Je vous l'envoie, et j'y ajoute que si j'étais dans votre situation, je n'hésiterais pas un moment à m'y conformer. Eller et lui sont du même sentiment. Cela vous gênera un peu, mais il vaut mieux se contraindre et vivre que de descendre dans un vilain caveau obscur, où l'on arrive toujours assez à temps. Je supplie Votre Excellence de faire ses réflexions là-dessus, et d'agir en conséquence. Vos coliques sont périodiques. Si vous trouvez que la douleur est un mal, profitez des bons intervalles pour éviter ou diminuer l'accès qui vous attend. Je ne vous en dis pas davantage, et je m'en rapporte à vos lumières et à votre sagesse, vous assurant de toute mon estime. Adieu.
b Voyez t. VII, p. 26-32.
c Lieberkühn, Eller et Cothenius.
d De la main du Roi.