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DU ROI DE FRANCE.

Lille, 13 juin 1744.



Monsieur mon frère,

C'est avec bien du plaisir que j'ai concouru à resserrer les nœuds qui nous unissaient, par la nouvelle alliance que nous venons de conclure ensemble. Elle est également conforme à l'intérêt de nos États et à mon intention personnelle pour V. M. J'ai une entière confiance dans le succès des opérations qu'elle doit entreprendre pour l'avantage de la cause commune, et elle peut compter que je ne négligerai rien, de mon côté, pour les accélérer et pour les faciliter. Dieu veuille que nous parvenions par là à donner la paix à l'Europe, ce qui doit être toujours l'objet principal quand on entreprend une guerre; et c'est pour y parvenir que je me suis mis moi-même à la tête de mon armée, et j'espère que, avec le secours de celle que V. M. va commander, nous forcerons les puissances qui entretiennent le trouble et la confusion à entrer dans nos vues et à rendre justice à nos alliés.

Je suis,



Monsieur mon frère,

de Votre Majesté
bon frère,
Louis.

A LA DUCHESSE DE CHATEAUROUX.

Potsdam, 12 mai 1744.



Madame,

Il m'est bien flatteur que c'est en partie à vous, madame, que je suis redevable des bonnes dispositions dans lesquelles se trouve le roi de France pour resserrer entre nous les liens durables d'une éternelle alliance. L'estime que j'ai toujours eue pour vous se confond avec les sentiments de reconnaissance. En un mot, madame, je suis persuadé que le roi de France ne se repentira jamais du pas qu'il vient de faire, et que toutes les parties contractantes y trouveront