<609>volontiers la place de parrain que vous venez de m'offrir auprès de votre fils nouveau-né,a et j'ai chargé mon lieutenant-général de Ramin de me représenter en cette qualité au baptême.b Je forme en même temps des vœux pour que vous releviez heureusement de vos couches, et que vous ayez la satisfaction d'élever ce fils à votre joie et consolation. Sur ce, etc.

5. A LA MÊME.

Potsdam, 5 octobre 1768.



Madame la comtesse de Skorzewska,

Votre lettre d'hier m'a été fidèlement rendue, et je suis très-sensible aux sentiments que vous m'y témoignez. Mais les propositions dont on vous a chargée sont de nature que je ne saurais les écouter, et encore moins m'y prêter. Les engagements que j'ai contractés avec l'impératrice de Russie, et qui sont connus à vos commettants, ne me permettent pas de me mêler des troubles dont votre patrie est agitée actuellement. Le meilleur serait de les pacifier promptement, et le moyen qui me paraît le plus propre d'y parvenir serait que les confédérés s'entendissent amicalement avec la cour de Russie sur les différents griefs qu'ils prétendent avoir réciproquement. C'est tout ce que je puis vous dire en réponse à votre commission; et sur ce, je prie Dieu, etc.


a Voyez t. XX, p. 23.

b La comtesse de Skorzewska était alors à Berlin.