12. A LA MÊME.
Potsdam, 14 août 1770.
Madame la comtesse de Skorzewska,
J'ai reçu la lettre de félicitation que vous m'avez bien voulu écrire le 9 de ce mois sur la naissance du prince que ma nièce la Princesse de Prusse vient de mettre au monde; et très-sensible à la part que vous me témoignez à cet heureux événement, je vois, d'un autre côté, à regret la douleur que vous éprouvez à la situation maladive de votre mari, dont cependant vous augurez peut-être trop tôt une fâcheuse issue. Au moins je le souhaite sincèrement, et prie au reste Dieu, etc.
13. A LA MÊME.
Berlin, 6 janvier 1771.
Madame la comtesse de Skorzewska,
Si vous réfléchissez bien sur la nature de votre demande du 5 de ce mois, je suis persuadé que vous ne serez pas longtemps sans y renoncer. Les troupes que j'ai fait avancer en Pologne garantissent, entre autres, aussi vos terres des incursions des confédérés, et les mettent à l'abri de la peste et des autres maux qui continuent à désoler votre patrie; et, vu tous ces avantages, il me paraît bien conforme à l'équité qu'elles contribuent aussi à l'entretien de ces mêmes troupes, leurs anges tutélaires, par des vivres et autres livraisons. Aussi ne saurais-je en aucune façon leur accorder l'exemption que vous me demandez; et je me réserve plutôt à une autre occasion plus favorable de vous faire éprouver les effets de ma bienveillance royale. Sur ce, etc.