<XV>le représenter dans les négociations qui eurent lieu au couvent de Braunau.b Le comte de Finckenstein mourut le 3 janvier 1800.
De même que le ministre d'État comte de Podewils l'avait fait auparavant pour les Mémoires de Brandebourg et pour l'Histoire de mon temps, le comte de Finckenstein fournit aussi à Frédéric, du mois de mai au mois de novembre 1763. de nombreux matériaux tirés des Archives, tant pour la partie militaire que pour la partie politique et diplomatique de l'Histoire de la guerre de sept ans, comme on peut le voir par les lettres 7-11 de notre collection.
Les dix-neuf lettres que nous présentons au lecteur proviennent de diverses sources : nous avons trouvé les numéros 1-5 et 7-12 aux Archives du Cabinet (Caisse 351, B; Caisse 352, D; F. 148, D; et Caisse 332, C); le numéro 6 est la copie d'un autographe de la Bibliothèque royale; les numéros 13 et 14 sont un présent fait à l'Editeur par les archives de Madlitz, terre de la famille des comtes de Finckenstein;c les numéros 15-17 sont tirés du journal de M. de Woltmann, Geschichte und Politik, Berlin, 1801, in-8, t. III, p. 383 et 384; le numéro 18 est extrait de l'ouvrage de J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse, eine Lebensgeschichte, t. I, p. 450; enfin, le numéro 19 est tiré de l'ouvrage de MM. Klaproth et Cosmar, Der Wirklich Geheime Staats-Rath, p. 430 et 431.
Nous ajoutons à cette correspondance un Appendice fort intéressant, L'Instruction secrète pour le comte de Finck, disposition testamentaire écrite par Frédéric à Berlin, le 10 janvier 1757. L'autographe de cet inestimable monument de la sagesse, de l'héroïsme et du patriotisme d'un grand roi est conservé aux Archives de l'État (Archiv-Cabinet, 347. D). Cette pièce, composée de trois pages in-quarto, est très-soigneusement écrite sur du papier à tranche dorée. Nous en donnons deux textes, l'un imprimé selon nos principes, l'autre exactement copié sur l'autographe. L'Instruction secrète pour le comte de Finck date du temps qui s'écoula entre la capitulation des Saxons à Pirna et la grande victoire de Prague. Depuis la bataille de Varsovie, en 1656, jusqu'à cette époque, c'est-à-dire pendant un siècle entier, les guerres de nos monarques n'avaient été qu'une suite de triomphes. L'Instruction du 10 janvier 1757 prévoit la possibilité d'événements tels que les journées de Kolin, de Hochkirch et de Kunersdorf.
b Voyez t. VI, p. 169 et 170.
c Voyez t. XIX, p. 88 et 89.