<XVI>Frédéric écrit au prince Henri son frère, de Breslau. 14 janvier 1758 : « J'ai ici le comte Finck, Knyphausena et d'Argens;b je suis aise de pouvoir jouir, du moins pendant quelque temps, d'une société douce, pour perdre ce que cette terrible campagne pouvait avoir répandu de sauvage dans les mœurs. »

L'Épître XVI, La vertu préférable à l'esprit (t. X, p. 209), est adressée à Finck.

On voit, par ce qui précède, que personne n'était plus digne que cet homme d'État de représenter le ministère des affaires étrangères sur le grand monument de Frédéric, exécuté par Chrétien Rauch.

On trouve une biographie du comte de Finckenstein dans Karl Ludwig v. Woltmann's sämmtliche Werke, Berlin, 1827, cinquième livraison, t. II, p. 113 à 146.

VII. CORRESPONDANCE DE FREDERIC AVEC MIRABEAU. (22 janvier - 15 avril 1786.)

Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, né le 9 mars 1745, mort le 2 avril 1791, vint à Berlin pour la première fois le 19 janvier 1786, et s'y rendit de nouveau au mois de mai de la même année. A la suite de ces deux voyages, il publia, en 1788, son ouvrage, De la monarchie prussienne sous Frédéric le Grand, en sept volumes in-8, et en 1789 (sous le voile de l'anonyme), son Histoire secrète de la cour de Berlin, ou Correspondance d'un voyageur français, depuis le 5 juillet 1786 jusqu'au 19 janvier 1787, ouvrage posthume, en deux volumes.

Frédéric s'exprime ainsi dans sa lettre au prince Henri son frère, du 25 janvier 1780 : « Nous avons ici un M. Mirabeau, que je ne connais point; il viendra aujourd'hui chez moi. Autant que j'en peux juger, c'est un de ces efféminés satiriques qui écrivent pour et contre tout le monde. On dit que cet homme va chercher un asile  »


a Dodo-Henri de Knyphausen, conseiller intime de légation et ministre plénipotentiaire prussien à Paris depuis 1754 à 1756, et à Londres depuis 1758 à 1763. Voyez t. XX, p. 57 et 312, et ci-dessous, p. 303 et 341.

b Voyez t. XIX, p. 54, 55 et 56, nos 40 et 42.