<XXI>état. Nos copies ne sont pas, il est vrai, très-exactes, et il s'y trouve plusieurs lacunes, que nous avons régulièrement indiquées par des points; mais elles ont une valeur intrinsèque considérable pour l'autobiographie de Frédéric pendant deux années où sa correspondance est fort incomplète. Plusieurs des lettres de Frédéric sont datées de Rheinsberg, mais aucune ne renferme dans notre texte le nom de Remusberg, qu'il donna de préférence à ce château, à partir du 26 août 1736.
On peut consulter, au sujet du comte de Manteuffel, le t. XVI de cette édition, p. VIII et IX, no VI, ainsi que les Mémoires de la margrave de Baireuth, Brunswic, 1810, t. I, p. 28 et suivantes, et le Journal secret du baron de Seckendorff, A Tubingue, 1811. C'est dans ce dernier ouvrage que se manifeste le plus clairement la liaison intime qui existait entre le comte de Manteuffel et le général de Grumbkow. Enfin, les Souvenirs d'un citoyen (par Formey), A Berlin, 1789, renferment, t. I, p. 39 et suivantes, quelques renseignements utiles; l'auteur prétend, page 43, que c'était une propriété du comte de Manteuffel qui avait donné à Frédéric l'idée du nom de Sans-Souci. « Ce seigneur, dit-il, avait en Poméranie une petite maison de plaisance à laquelle il avait donné le nom de Kummerfrei, dont Sans-Souci est la traduction. » Le lecteur remarquera d'ailleurs facilement une grande affinité entre cette correspondance et celles de Frédéric, soit avec M. de Grumbkow, soit avec le comte de Seckendorff, imprimées dans notre seizième volume.
II. LETTRE DE M. DUHAN DE JANDUN A FRÉDÉRIC (29 janvier 1738.)
Nous avons tiré cette lettre de la collection d'autographes des Archives de l'État (F. 18. Pp); la réponse se trouve dans notre t. XVII, p. 310, numéro 9.