4. A LA PRINCESSE JEANNE-ÉLISABETH D'ANHALT-ZERBST.
Berlin, 10 janvier 1744.
Madame ma cousine,
La lettre que je viens de recevoir de votre part, en date du 4 de ce mois, m'a causé un contentement infini, tant pour les sentiments de confiance que vous mettez en moi que pour la façon <585>dont vous pensez sur l'affaire connue. Comme cette affaire continue d'être dans un fort bon train, j'ose vous prier, madame, de vouloir fixer le jour de votre départ au plus tôt possible, pour profiter d'autant mieux des circonstances présentes et de l'empressement que S. M. I. de toutes les Russies témoigne de vous voir auprès de soi. Je vous prie d'être persuadée que je ne discontinuerai point de m'intéresser de mon mieux pour les intérêts de votre famille, et que je saisirai avec plaisir toutes les occasions où je pourrai vous marquer les sentiments d'estime avec lesquels je suis, etc.