<109>petit abrégé, on peut porter tout le bon sens du chevalier Folard dans sa poche, et je crois même qu'il peut à présent devenir utile à nos militaires avides de s'instruire.a C'est à quoi je pense sans cesse, et je voudrais bien qu'on ne pût me faire aucun reproche sur la discipline de l'armée, sur son entretien, sur l'instruction des officiers, et sur tous les arrangements préliminaires à une guerre que mes facultés me permettent de prendre en temps de paix. Cela fait, j'attendrai tranquillement les événements, et, s'il faut dégaîner, on nous trouvera au moins préparés et en état de soutenir la réputation du nom prussien. Je suis, etc.

33. AU MÊME.

(Potsdam) ce 18 (mai 1753).



Mon cher frère,

Je suis charmé de ce que vous voulez être du voyage de Prusse. Il est très-nécessaire que vous connaissiez et voyiez un pays que vous devez gouverner un jour, et que vous vous renouveliez l'idée des officiers et des régiments qui sont dans les provinces. Tout est déjà ordonné pour les chevaux, et nous partirons le 1er du mois qui vient. Je suis, etc.

34. AU MÊME.

Ce 11 (août 1754).



Mon cher frère,

Je vous ai déjà parlé l'année passée de votre fils cadet; mais, à vous dire vrai, la multiplicité d'affaires m'avait fait perdre cet


a Frédéric parle de son Extrait tiré des Commentaires du chevalier Folard sur l'Histoire de Polybe. Quant à M. de Seers, voyez t. IV, p. 179.