<136>vous incorporerez les régiments saxons, il faut que cela se fasse en un jour. Dalwig est malade à Dresde; je le presserai de retourner au régiment. Il faut, en attendant, que Puttkammer le commande, ainsi que le sien. Nadasdy a ici deux régiments de hussards, deux de cuirassiers, deux de dragons saxons, six bataillons de l'infanterie hongroise réglée, et à peu près trois mille pandours. Loudon est au Paschkopole avec quinze cents hommes, pandours et hussards; et cinq cents à huit cents sont tantôt à Graupen, tantôt à Zinnwald, Ossek, Mariaschein et Schneeberg. Décomptez tout cela, vous verrez que l'on grossit le nombre de ceux qui sont dans votre voisinage.
Je suis, mon cher frère, etc.
63. AU MÊME.
Leitmeritz, 10 juillet 1757.
Mon cher frère,
Depuis hier au soir, nous avons un gros corps d'ennemis devant nous, qui s'est campé depuis Wegstättl vers Zahorzan. Je ne saurais pas dire si c'est toute l'armée ennemie, ou ce que c'est. Ils ont fait de gros détachements vers Ausche, que je compte de quatre mille hommes. Autant que je saurais deviner, leur dessein va purement de vouloir prendre Tetschen. Vous êtes en état de faire de derrière des détachements là, ce que je ne saurais point faire d'ici. Ainsi il sera bon et même très-nécessaire que vous détachiez un corps de six à sept mille hommes, pour chasser l'ennemi de là et pour faire échouer son entreprise. Je suis avec estime, etc.