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21. A LA MÊME.

Baireuth, 17 août 1740.



Madame,

J'ai reçu votre lettre sur mon départ, et je réglerai tout à mon retour, touchant les matériaux que vous me demandez, charmé de pouvoir vous faire plaisir.

Ma sœur se porte, Dieu merci, fort bien, et j'espère qu'elle ne nous donnera plus de frayeurs avec ses indispositions. Je pars après-demain pour Strasbourg,a et de là pour Wésel. Adieu, madame; j'espère vous retrouver en bonne santé, et que vous ne m'oubliez pas.

22. DE LA REINE.

Berlin, 27 août 1740.



Sire,

La lettre que vous m'avez lait l'honneur de m'écrire de Baireuth, du 17 de ce mois, m'a été bien rendue, et je vais en marquer ici mes plus parfaits remercîments, et y ai lu avec bien de la joie votre heureuse arrivée, et que la margrave de Baireuth se porte très-bien. J'en souhaite de tout mon cœur la continuation, et espère que nous n'aurons plus de raison de nous inquiéter pour elle. Je vous suis infiniment obligée de la promesse que vous avez la grâce de me faire touchant les matériaux; je ne saurais assez reconnaître vos bontés et grâces que vous me témoignez; personne ne saurait être plus reconnaissant que je le suis. Je profite du beau temps, autant que je puis, à Schönhausen. Les princesses Ulrique et Amélie me font tour à tour le plaisir d'aller avec moi à Schönhausen, et il paraît que cela leur fait plaisir. Je tâche de pouvoir les amuser aussi bien que je puis.


a Voyez t. XIV, p. XIII, no XXXV, et p. 181-187.