38. A LA MÊME.
Camp de Trautenau, 9 octobre 1745.
Madame,
J'ai déploré la mort de votre frère le prince Albert; mais il est mort en brave homme, quoiqu'il se soit fait tuer de gaîté de cœur et sans nécessité. Il y a déjà du temps que j'ai averti le Duc de ce qui ne pouvait manquer d'arriver; je l'ai dit souvent au défunt, mais il ne suivait que sa tète, et je m'étonne qu'il n'ait pas été tué il y a longtemps.
Le prince Ferdinand a une contusion au genou, mais il sort, et se porte bien. Je vous plains, madame, du chagrin qu'il est naturel que vous sentiez de la mort de vos proches; mais ce sont des événements auxquels il n'y a aucun remède. Je suis avec estime, etc.
39. A LA MÊME.
(Juillet 1747.)
Madame,
Je vous remercie des belles cerises que vous m'avez envoyées à Schönhausen.a Si je n'avais été fatigué, je vous en aurais remerciée moi-même. Je prendrai cependant mon temps pour le faire à la première occasion, vous assurant de l'estime avec laquelle je suis, etc.
a Le 15 juillet 1747, Frédéric, revenant de Stettin, passa par Hohen-Schönhausen, près de Nieder-Schönhausen, où se trouve le château royal occupé alors par la Reine.