67. A LA MÊME.
Ce 11 (été 1769).
Madame,
J'ai d'abord donné des ordres pour que la princessea ait tout ce qu'il lui faut à Jasenitz,b et vous pouvez lui écrire que si elle continue à s'observer, et surtout à éviter tout ce qui peut causer du scandale, je tâcherai de la mettre un peu mieux à son aise. Tout ce que j'apprends me fait espérer un amendement, et dès lors la pitié et la parenté exigent qu'on la mette un peu plus à son aise. Je suis avec toute l'estime, etc.
68. A LA MÊME.
(Septembre 1771.)
Madame,
Si les affaires étaient dans une situation aussi avantageuse que vous vous les figurez, je me ferais un plaisir d'augmenter vos finances; mais considérez, je vous prie, que nous sortons d'une guerre onéreuse, que les eaux ont fait cette année des ravages si considérables, qu'il faut de grosses sommes pour réparer ces dommages, et surtout que nous sommes obligés de ramasser toutes nos forces pour nous préparer à une guerre que la maison d'Autriche nous prépare, et qui éclatera toujours plus tôt qu'il ne faudra.a Ce sont les raisons qui m'obligent de mettre la plus
a Voyez t. VI, p. 17, 24 et 25; t. VII, p. 50; t. XIII, p. 17.
b Le château de Jasenitz est un ancien couvent situé près de Stettin.
a Il y eut de grandes inondations au mois de juillet 1771. A la même époque, les Autrichiens menaçaient de faire la guerre à la Prusse et à la Russie. Voyez t. VI, p. 38 et suivantes, ainsi que la lettre de Frédéric à son frère le prince Henri, du 27 septembre 1771.