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71. A LA MÊME.

(Décembre 1773.)



Madame,

J'ai été fort fâché hier de vous voir dans l'état où vous étiez. Comme je juge de votre maladie, je crois que la cause en vient d'un sang âcre et corrosif. Il faut de toute nécessité que le médecin vous donne des breuvages faits d'herbes vulnéraires et de simples, pour corriger le sang, et alors votre plaie se fermera bientôt, et vous serez guérie. Mais il ne faut pas perdre de temps à prendre ce remède; il faut vous nourrir beaucoup de légumes, qui sont tous bons pour le sang, et avec ce régime je suis persuadé que vous vous guérirez. Mais si le médecin ne vous donne pas de ces potions, vous risquez d'un jour à l'autre que l'inflammation se mette à la jambe, et alors le danger pourrait devenir sérieux. L'avis que je vous donne est décisif pour votre guérison. Je vous prie d'en parler au médecin; en attendant, je fais des vœux pour votre convalescence, vous assurant de l'estime parfaite avec laquelle je suis, etc.

72. A LA MÊME.

(Février 1774.)



Madame,

Le prince Frédérica m'a beaucoup tranquillisé en m'apprenant que votre maladie vous avait quittée, et que vous êtes hors de tout danger. Vous, madame de Kannenberg et moi, ainsi que tous ceux qui frisent les quatre-vingts ans, disparaîtrons un beau jour où l'on s'y attend le moins; il ne faut point empiéter sur les


a Le prince Frédéric-Auguste de Brunswic-Oels.