4. A LA MÊME.
Gumbinnen, 18 juillet 1739.
Madame,
Nous sommes tous arrivés ici en bonne santé, mais sans avoir reçu la moindre nouvelle de Berlin. Nous irons dimanche à Ragnit, où campent les régiments de Möllendorff et de Finck, mardi à Memel, et de mercredi en huit à Königsberg. Je compte que nous serons de retour le 12 ou le 13 à Berlin. Je ferai mon possible pour vous joindre aussitôt qu'il dépendra de moi. Voulez-vous bien faire mes respects à la Reine, et l'assurer que jusqu'ici tout s'est très-bien passé? Dieu veuille que cela continue! Le Roi est de la meilleure humeur du monde. Notre voyage s'est passé sans aventure, chose assez rare; j'espère qu'il finira de même. Faites-moi avoir, si vous pouvez, quelque chose que je puisse donner au Roi pour son jour de naissance;a je souhaiterais beaucoup que ce lui quelque chose qui concerne la chasse.
Si j'écris confusément, j'espère bien que vous me le pardonnerez, car je n'ai pas infiniment de temps de reste. Dès que nous serons à Königsberg, cela sera différent, Soyez persuadée que je suis et serai toujours tout à vous.
5. A LA MÊME.
Pétersdorf, 23 (juillet 1739).
Madame,
Je vous marque en deux mots que nous sommes arrivés ici sains et saufs, harassés de la poussière, absorbés par la chaleur, et exténués par des veilles continuelles; je vous laisse à juger si, dans ces dispositions, on est en état d'écrire de longues lettres. En
a Le 15 août. Voyez t. I, p. 145.