<51>que vous passiez agréablement votre temps à la campagne, en vous priant de me croire avec bien de l'estime, etc.
93. A LA MÊME.
Le 31 mai 1781.
Madame,
Je vous suis fort obligé de la part que vous prenez à ma santé. Je me traîne comme je puis, et je me tire d'affaire tant bien que mal. Quand l'âge avance, on ne rajeunit pas; les moindres fatigues coûtent, et enfin l'on devient inutile et à charge au monde. Je ne puis rien vous dire de Brunswic, sinon que l'on s'y porte bien; je n'ai pas voulu m'y rendre cette fois, pour ne point incommoder ma sœur et mon neveu, qui ont de nouveaux établissements à arranger pour eux, et des dettes à payer. Je pars demain pour la Prusse, en vous assurant de toute l'estime avec laquelle je suis, etc.
94. A LA MÊME.
Le 14 septembre 1781.
Madame,
Je vous suis très-obligé de la part que vous prenez à l'existence d'un vieux cadavre ambulant qui nécessairement doit finir bientôt. Cette année-ci est très-belle, l'été et l'automne surpassent tous les étés et les automnes que j'ai vus dans ce pays. Il faut sans doute en profiter, car le mauvais temps l'emporte de beaucoup sur les beaux jours que nous avons dans ce climat, et quand la saison le permet, Schönhausen est toujours préférable à l'air étouffant qu'on respire à Berlin.