<542>afin que rien ne vous arrête. Nous sommes ici dans l'attente des événements; mais la saison est si froide, qu'il ne sera guère possible de camper qu'en quatre semaines dans ces montagnes. Adieu, mon cher frère; j'ai toute sorte de choses à régler encore. Je vous embrasse bien tendrement, étant avec une parfaite estime, etc.
10. AU MÊME.
Reich-Hennersdorf, 15 juin 1759.
.... Ne pensez point à la guerre, mon cher frère, mais à vivre, mais à vous rétablir. Tâchez d'écarter toute idée fâcheuse et d'être aussi gai qu il vous est possible, et n'augmentez pas mes chagrins par la crainte de votre danger.
11. AU MÊME.
Fürstenwalde, 19 (août 1759).
Vous avez très-bien fait daller à Stettin. Nous avons été malheureux,a mon cher frère, parce que notre infanterie s'est impatientée un quart d'heure trop tôt. L'ennemi est joint par Hadik; toute l'armée veut marcher sur Berlin. Je me suis mis ici sur leur chemin; je crois que demain ou après-demain au plus tard nous aurons une bataille. Les officiers et moi, nous sommes résolus de mourir ou de vaincre; veuille le ciel que le commun soldat pense de même! Prenez soin de votre santé, et n'oubliez pas un frère qui vous aimera jusqu'au dernier soupir. Adieu.
Mes compliments au duc de Würtemberg, à Seydlitz, à We-
a Voyez ci-dessus, p. 228 et 229, nos 68 et 69.