<575>ne puis vous donner dans ce temps qu'une fête militaire; et quoique je parte, je célébrerai votre jour de naissance dans le fond de mon cœur. Dès que je serai de retour de Prusse, je vous ferai payer, mon cher frère, l'argent que vous savez. C'est en me recommandant à votre précieux souvenir que je vous prie de me croire avec toute la tendresse possible, etc.
66. AU MÊME.
Potsdam, 7 juillet 1774.
Mon très-cher frère,
Vous êtes trop obligeant, mon très-cher frère, dans le jugement que vous portez de mes défrichements du côté de Sonnenbourg, et vous donnez des couleurs bien riches au tableau que vous en faites dans votre chère lettre du 7 de ce mois. J'y reconnais les sentiments d'un tendre frère, qui veut bien leur attribuer cette perfection que je voudrais pouvoir leur donner pour mériter son suffrage éclairé, et je continuerai à y donner tous mes soins pour les rendre dignes de vos applaudissements. En général, je serai toujours très-flatté si dans cette partie, comme dans toutes les autres, je puis avancer vos intérets ou contribuer à votre satisfaction, et vous convaincre de plus en plus, mon très-cher frère, qu'on ne saurait rien ajouter à la vivacité et à la tendresse des sentiments avec lesquels je ne cesserai jamais d'être, etc.
Si vous voulez me faire le plaisir, mon cher frère, de venir ici la semaine prochaine avec la princesse, mardi ou mercredi, j'aurai la satisfaction de rassembler ici une partie de la famille et de vous embrasser.