<581>Mes vœux vous accompagneront toujours, étant avec autant de tendresse que d'attachement, etc.
76. AU MÊME.
Potsdam, 9 août 1777.
Mon très-cher frère,
Je suis très-sensible à toutes les expressions tendres de votre reconnaissance au sujet des défrichements que je fais faire le long de la Warthe, et auxquels vos terres de l'ordre de Saint-Jean participent également. Ne désirant que de contribuer autant qu'il dépend de moi à votre prospérité et satisfaction, je serai charmé si les progrès de cette opération remplissent votre attente, et j'abandonne entièrement à votre bon plaisir si et quand vous jugerez à propos de vous rendre à Sonnenbourg pour les examiner.
Mais pour ce qui est de l'inoculation de la petite vérole, je vous prie, mon très-cher frère, de me dispenser de vous donner le moindre conseil. Il y a du pour et du contre. Les sentiments sont fort partagés sur ce prétendu nouvel antidote de l'école d'Hippocrate; et dans cette diversité d'opinions, je ne hasarderai point de décider. C'est aux père et mère de se consulter réciproquement sur le parti qu'ils trouvent le plus convenable à prendre pour le bien de leurs enfants. Mais je ne saurais cependant vous dissimuler que je ne suis point grand partisan de la petite vérole artificielle.a
Au reste, je vous remercie, mon très-cher frère, des tendres vœux que vous formez en faveur de mon voyage prochain en Silésie, et je vous prie d'être persuadé que je ne désire pas moins ardemment de vous trouver, à mon retour, en bonne et parfaite santé, afin d'avoir encore longtemps la consolation de vous re-
a Voyez t. XXIV, p. 46 et 696.