<78>Ces respectueux sentiments
Que j'eus pour vous de tous les temps;
L'encens, ce sont les vœux que j'offre
Au ciel pour prolonger vos ans;
Et le métal au fond du coffre
Est trop heureux, s'il sert à vos amusements.a
Je crois vous faire plaisir en vous écrivant de pareilles pièces, car, selon moi, c'est aussi joliment dit qu'il est possible. Je me recommande, chère sœur, dans le précieux ressouvenir de votre amitié, étant jusqu'au dernier souffle de ma vie, avec une amitié sans égale,
Ma très-chère sœur,
Le très-fidèle frère et serviteur,
Guillaume.
II. ORDRE DE FRÉDÉRIC AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN.b
Leitmeritz, 2 juillet 1757.
Ayant vu, par votre rapport du 28 du mois précédent, la douloureuse et affligeante nouvelle du décès de la Reine douairière ma mère, par laquelle j'ai été pénétré de la manière la plus sensible, je vous donne en résolution, par rapport aux demandes que vous me faites à cette occasion, que j'approuve tous les arrangements que vous avez pris à ce sujet du consentement de la princesse Amélie ma sœur.
A l'égard de l'enterrement, il faudra le faire exécuter absolument et à tous égards de la manière que feu la Reine l'aura disposé et désiré, et pour tout le reste vous devez vous adresser à la princesse Amélie, qui pourra ordonner tout à son gré.
a Nous avons déjà imprimé ces vers t. XIV, p. 107 et 108; mais nous avons commis une erreur en les datant du 1er janvier 1746, d'après les textes que nous avions alors à notre disposition (l. c., p. VIII, article XX).
b Copié sur la minute conservée aux Archives de l'État.