<8>grande impatience le moment de vous embrasser et de vous assurer que je suis tout à vous.
10. A LA MÊME.
(Haras de Prusse) ce 19 (10 août 1739).
Madame,
Je ne vous dirai qu'en deux mots que tout va très-bien ici. Le Roi et toute la suite sont en parfaite santé. Le Roi, très-gracieux, m'a donné toute l'économie de ses haras, ce qui rapporte magnifiquement; c'est un très-beau présent, et fait de la meilleure grâce du monde.a Ayez la bonté d'en témoigner au Roi ma reconnaissance respectueuse à son retour,b car ces haras m'arrêteront ici cinq jours plus longtemps que le Roi. Adieu; je suis si accablé d'un mal de tête effroyable, qu'il m'est impossible de vous en dire davantage. Ayez la bonté d'avoir soin des incluses, et soyez persuadée que je suis tout à vous.
11. A LA MÊME.
Haras de Prusse, 10 août 1739.
Madame,
Ne dites point, s'il vous plaît, que je vous écris cette fois, parce que je n'écris point à la Reine. J'ai cru avoir le plaisir de vous revoir d'aujourd'hui en huit, mais cela ne se pourra que mardi
a Voyez t. XVI, p. 180, 260, 261 et 410; et t. XVII, p. 60 et 61.
b Voyez la lettre de la Princesse royale au roi Frédéric-Guillaume Ier, dans l'ouvrage de M. de Hahnke, Elisabeth Christine, Königin von Preussen. Eine Biographie, p. 392 et 393, no 9.