18. AU MÊME.

Potsdam, 19 juin 1747.



Mon très-cher frère,

Me voilà de retour de Magdebourg, où j'ai travaillé par tous les différents départements, militaire, fortification, économie, commerce, justice et commissariat. En gros, j'ai tout lieu d'être satisfait; en détail, il y a toujours quelque chose à redire, et tandis que le monde existera, l'imperfection sera le partage de l'humanité. Je me repose ici avant que d'aller à Stettin et de vous voir; <98>comme Stettin est si proche,114-a voulez-vous faire le voyage avec moi? Si cela vous convient, votre présence me fera grand plaisir. Je ne doute point que vous ne mettiez votre régiment sur un très-bon pied, et qu'il ne soit tout au mieux. Je vous prie de leur faire faire quelques mouvements et quelques dispositions de guerre, pour qu'ils n'en perdent point l'idée. Vous assurant, mon très-cher frère, de la parfaite tendresse et de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc.


114-a Le Prince de Prusse était à Kyritz, garnison de son régiment de cavalerie. Voyez t. III, p. 154; t. IV, p. 148; et ci-dessus, Avertissement, art. III.