167. AU PRINCE HENRI.
Potsdam, 5 octobre 1763.
Mon cher frère,
Je serais charmé si le séjour que vous avez fait ici ne vous eût point ennuyé; je n'ai cependant pu vous procurer aucun divertissement, car la vie que je mène est bien simple et unie. Je prends la liberté de vous envoyer quelques fruits; je souhaite qu'ils vous fassent plaisir. J'ai ici mes deux neveux, dont je suis enchanté. Non, on n'élève pas mieux les jeunes gens que ces enfants le sont. Je suis sûr qu'ils auront votre approbation, et de tous ceux qui les verront. Conservez-moi votre précieuse amitié, mon cher frère, et soyez persuadé de la tendresse avec laquelle je suis, etc.