192. A LA MÊME.
Potsdam, 17 septembre 1747.
Ma très-chère sœur,
Je prends une véritable part à l'entrevue que vous avez eue avec ma sœur de Brunswic. Je me représente la joie qu'elle aura ressentie par celle que j'ai eue en vous voyant. Je souhaiterais que vous eussiez pu trouver quelque amusement à Halle;a mais je crains que c'aura été un séjour stérile en plaisirs. Vous êtes la maîtresse, ma très-chère sœur, de vous choisir des gouvernantes où et comme vous le voudrez. Je suis encore extrêmement fatigué de mon voyage, qui a été rude et vif. Je me rappelle ici les agréables moments que j'ai passés dans votre compagnie. Je regrette le passé, et j'espère sur l'avenir. Je prends la liberté de vous envoyer des ananas de Silésie, ayant remarqué que vous les aimez, et j'espère de vous en pouvoir fournir un plus grand nombre, vous priant de me conserver votre amitié, qui m'est d'un prix inestimable, et que je compte mériter par les sentiments distingués d'estime et de tendresse avec lesquels je suis, ma très-chère sœur, etc.
193. A LA MÊME.
Sans-Souci, 22 septembre 1747.
Ma très-chère sœur,
Tout ce que j'ai désiré de plus en vous voyant chez nous, c'était de vous faire passer le temps de façon que vous n'eussiez aucun regret à la charmante surprise que vous nous avez faite. Je suis trop heureux, si je puis me flatter d'y avoir réussi. Vous vous intéressez trop obligeamment à ma santé; il est sûr que vous per-
a La Margrave y avait passé en retournant de Berlin à Baireuth. Voyez t. XXVI, p. 114, no 19.