APPENDICE.a
Jeune encore, me disait Sa Majesté, je ne voulais rien faire, j'étais toujours en course. Ma sœur de Baireuth me dit : « N'aurez-vous pas de honte de négliger vos talents? » Je me mis à la lecture, je Jus des romans. J'avais attrapé Pierre de Provence.b On ne voulait pas que je le lusse; je le cachais, et quand mon gouverneur le général Finck et mon valet de chambre dormaient, je passais dans une autre chambre où je trouvais une lampe dans la cheminée, je m'accroupissais là, et je lisais. - A Rheinsberg j'ai lu beaucoup et peut-être trop, si je n'avais pas fait des extraits de tout ce que j'ai lu.
a Cet Appendice, de l'année 1759, annoncé ci-dessus dans l'Avertissement, article 1, est tiré des Mémoires (inédits) de M. de Catt, conservés aux Archives royales du Cabinet (Caisse 397. C).
b Le roman original de. Pierre de Provence et de la belle Maguelone fut composé par Bernard de Treviez, chanoine de Maguelone, axant la fin du douzième siècle. La première édition de la traduction du provençal en français, dont l'auteur est inconnu, fut publiée à Lyon en 1457. Voyez C. Fauriel, Histoire de la poésie provençale, Paris, Duprat, 1846. t. III, p. 506 et 507.