<346>dommager, si j'avais l'espérance de pouvoir me retrouver dans la compagnie d'un frère que je chéris autant que vous le méritez, et pour lequel je serai toute ma vie, avec une tendresse et un attachement inexprimable, etc.

9. DE LA MÊME.

(Brunswic) 24 juin (1768).



Mon très-cher frère,

Après les regrets de vous avoir vu partir d'ici et le désagrément de me trouver de nouveau éloignée et privée de jouir de votre chère présence, il n'y a rien de si intéressant pour moi, et qui me tienne tant à cœur, que de vous savoir de retour chez vous heureusement et en parfaite santé.a Veuille le ciel que la fatigue du grand voyage que vous avez fait n'ait point altéré votre précieuse santé, et que vous vous portiez bien, ce qui me servira à la plus grande consolation pendant l'absence; et j'espère que vous continuerez vos grâces à votre fidèle sœur, qui n'a de plus grand désir que de pouvoir se rendre digne de toutes vos bontés, dont mon cœur ne cesse d'être pénétré. Mon bon frère Ferdinand est arrivé hier ici; j'ai été réjouie de lui trouver meilleur visage que sans cela, et j'espère que les bains qu'il compte prendre contribueront à fortifier sa santé. Il vous est bien attaché, et comme nous pensons également sur votre sujet, cela fait que je l'en aime davantage. Il veut nous quitter demain, ce qui sera un nouveau surcroît de peine pour moi, quoique je devrais être raisonnable et contente du bonheur que j'ai d'être à portée de voir plus souvent ma famille que d'autres, qui n'ont point cet avantage. Cependant je m'aperçois que j'en suis toujours avide, car je compte


a Frédéric était parti pour Loo le 1er juin 1768 (t. XXIV, p. 174), et il était de retour le 20. Dans ce voyage, il avait vu sa sœur à Brunswic et à Salzthal.