<347>parmi mes jours les plus fortunés ceux que j'ai eu la satisfaction de passer avec vous. J'ai reçu une lettre que le prince Louisa a écrite au Duc, dans laquelle il chante vos louanges, se louant de l'accueil gracieux et amical que vous lui avez témoigné, et dit que tout le monde qui vous a vu a été charmé de la façon gracieuse dont vous l'avez reçu, et que vous avez emporté une approbation générale, et le cœur de tous les bons Hollandais, qui vous avaient admiré. Quoique je croie que vous n'êtes guère sensible à cette conquête, j'ai pourtant voulu vous en faire part.
Le Duc et toute ma famille se mettent à vos pieds. Je souhaite et fais des vœux pour que les eaux d'Éger soient le remède efficace pour votre conservation, afin que j'aie encore souvent la satisfaction de vous assurer de mes respects et du zèle avec lesquels je suis, mon adorable frère, etc.
10. DE LA MÊME.
(Brunswic) 16 juin (1768).
Mon très-cher, tout adorable frère,
J'ai passé une bien mauvaise nuit après votre départ, et retourne tristement dans ma chambre, n'y trouvant plus cet adorable frère qui m'avait comblée de bontés et d'amitié. Je devais cependant m'attendre que le contentement de jouir de votre présence ne serait que momentané, et considérer comme une espèce de sacrifice le précieux temps que vous m'avez daigné destiner de vous voir à des occupations plus utiles; ce qui redouble les obligations que je vous dois, mon adorable frère, de cette nouvelle marque de vos bienveillances, dont je vous fais encore mes très-humbles remercîments avec un cœur pénétré de toutes vos bontés. J'en ai l'âme si remplie, que je ne pense à autre chose;
a Voyez t. XXVI, p. 27 et 61.