27. DE LA PRINCESSE AMÉLIE.
Berlin, 24 juin 1768.
Mon très-cher frère,
A peine de retour de votre voyage, vous daignez, mon cher frère, vous souvenir de moi en m'envoyant une caisse de fruits admirables. Agréez, je vous en supplie, mes très-humbles remercîments. Je fais mille vœux, mon cher frère, pour que les eaux minérales vous fassent tout le bien que vous en attendez. La joie de vous faire ma cour et de vous trouver bien portant, ce sera pour moi le comble du bonheur. Soyez-en convaincu, mon cher frère, ces sentiments partent d'un cœur qui vous est attaché jusqu'au trépas, et qui se fait gloire de vous être entièrement dévoué.
J'ai l'honneur d'être avec un profond respect, mon très-cher frère, etc.
28. DE LA MÊME.
Berlin, 16 juin 1769.
Mon très-cher frère,
Je viens de recevoir encore, mon cher frère, des marques de vos bontés et de votre gracieux souvenir, par un envoi de fruits admirables pour lesquels j'ai l'honneur de vous faire mes très-humbles remercîments. J'ai entendu ces jours passés une opérette allemande; cela vous paraîtra nouveau, mon cher frère, mais la musique en est très-jolie, très-expressive et bien ouvragée. Les acteurs l'ont fort bien exécutée, avec tout autant d'action que les Français, et point dans le bas comique, lequel est d'ordinaire le cheval de bataille des Allemands. L'orchestre joue avec beaucoup de précision; ils ont quelques violons, appartenant à la troupe, qui ne sont pas mauvais. Enfin le tout en-