4. A LA MÊME.
Potsdam, 26 août 1732.
Ma très-chère sœur,
J'ai eu la satisfaction de recevoir deux de vos chères lettres en même temps; mais comme elles m'ont cherché à Ruppin, je ne les ai pu recevoir qu'hier. Mon aimable sœur, permettez que je vous en rende mille grâces, comme de toutes les bontés que vous me témoignez, et que je suis incapable de mériter. Je suis venu ici pour aller à la sainte Cène avec le Roi;a il m'a parlé mille biens de vous, et dans des termes bien tendres, auxquels mon cœur a applaudi de concert avec tout le genre humain, dont vous faites l'admiration. A présent je suis sur le point de mon départ, mais après-demain j'aurai la satisfaction de m'entretenir plus longtemps avec l'unique sœur que j'adore et que je respecte de tout mon cœur. J'espère que, en attendant, votre santé se remettra de jour en jour, et que j'aurai bientôt la satisfaction de vous assurer de vive voix comme j'ai l'honneur d'être avec toute l'amitié imaginable, jointe avec un dévouement entier et une parfaite vénération,
Ma très-chère sœur,
Votre très-humble, très-obéissant et très-dévoué serviteur et frère,
Frederic.
5. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.
(Baireuth) 28 août 1732.
Comme j'envoie M. de Voit à Berlin pour y porter la nouvelle de ma délivrance, je ne veux pas manquer cette occasion de vous témoigner, mon très-cher frère, à quel point je vous aime et
a Voyez t. XXV, p. 483.