63. A LA MÊME.
Remusberg, 7 mai 1739.
Je souhaite de tout mon cœur que cette pièce vous trouve en bonne santé, et que vous soyez une bonne fois délivrée de vos infirmités. Puisque vous ne vous contentez pas de l'épitaphe de Grumbkow, il a fallu vous obéir. Si je vous ennuie, c'est par vos ordres et par obéissance. Toutefois puis-je vous assurer que ces vers-ci sont plutôt l'ouvrage du cœur que celui de l'esprit.b
64. A LA MÊME.
Ruppin, 15 juin 1739.
Ma très-chère sœur,
Les soulagements que Superville vous procure me font augurer avantageusement de l'heureux effet de ses remèdes; je ne doute aucunement que le Roi ne vous le laisse autant que vous en aurez besoin, d'autant plus que le Margrave s'est résolu de faire une galanterie de six pieds au Roi.
Vous avez bien de la bonté de vous être informée si ponctuellement auprès de Superville de Remusberga et de mes frivoles occupations; c'est une marque incontestable de la bonté et de la tendresse que vous avez pour moi. Je voudrais, ma chère sœur, que ma personne et mes occupations pussent vous être de
b Cette pièce n'est qu'un post-scriptum ajouté à l'Épître de Frédéric à la Margrave, dont l'autographe, envoyé à cette princesse, est daté de Ruppin, 29 avril 1739. Nous avons imprimé cette Épître t. XI, p. 39-44, en y ajoutant, d'après un autographe postérieur, la date probablement inexacte de l'année 1734.
a Voyez les Mémoires de la Margrave, t. II, p. 276 et 277, où l'auteur rappelle un portrait fort désavantageux que M. de Superville lui avait tracé du caractère de Frédéric.