12. AU MÊME.
(Janvier 1769.)
Monsieur mon cousin,
La part que Votre Altesse prend à mon vieux jour de naissance ne peut que lui attirer des remercîments de ma part. Je souhaite que la continuation de mon existence puisse vous être de quelque utilité; du moins sera-ce d'une personne qui prend un intérêt bien tendre, mon cher prince, à tout ce qui vous touche. Par une suite de ces sentiments, je ne puis qu'applaudir aux mesures que vous avez prises pour éluder les insolences de l'ambassadeur de France. J'avoue que j'aurais désiré de la république qu'elle donnât quelque signe de vie en cette occasion, et qu'il parût qu'elle prenait part à la dignité de la première personne de son corps. Dans la situation où se trouve actuellement la France, une déclaration des États généraux aurait fait sensation en France, et je garantirais presque que M. l'ambassadeur aurait rabattu de son impertinence. Mais je m'ingère à parler à un stadhouder de ce qui regarde une république dont il connaît cent fois mieux que moi et l'esprit, et les ressorts; je vous en demande excuse, mon cher prince, et ne vous prie de l'attribuer qu'à l'amitié et à l'intérêt que je prends à tout ce qui vous regarde, étant avec une parfaite estime, etc.
13. AU MÊME.
Le 30 mars 1769.
Monsieur mon cousin,
Je me préparais à féliciter Votre Altesse sur les bonnes nouvelles que j'espérais recevoir de la Haye; je suis bien affligé d'en venir aux condoléances.a Toutefois, pourvu que ma nièce conserve
a Voyez t. XXIV, p. 496.