<113>qu'ils ont subjugué. Ils ne se sont point adressés à moi pour ce sujet, sans doute parce que mes barques de rivière ne me donnent aucune prétention à l'empire de la mer. Je m'en rapporte à M. Thulemeierc pour les nouvelles qui nous viennent de Pologne, et qu'il vous rendra fidèlement. Vous verrez, mon cher prince, il y a bien à rabattre des triomphes imaginaires que les Français annonçaient des Turcs. Je me borne, en finissant cette lettre, d'assurer V. A. de l'estime infinie et de la considération avec laquelle je suis, etc.
21. AU MÊME.
Le 6 novembre 1769.
Monsieur mon cousin,
Je suis très-obligé à Votre Altesse de la part qu'elle prend à l'augmentation de notre famille.a Je n'ai pas douté, connaissant ses sentiments, de ce qu'elle ne se fût réjouie de tout ce qui contribue au bonheur de notre famille. J'aurais sans doute désiré beaucoup de pouvoir la revoir et l'embrasser, ainsi que ma chère nièce, et je m'en remets, mon cher prince, aux raisons que vous pouvez avoir relativement à la république pour choisir, quand vous le jugerez à propos, un moment convenable pour me procurer cette douce satisfaction. Je suis avec tous les sentiments d'estime et d'amitié, etc.
c Envoyé de Prusse à la Haye.
a Il s'agit du prince Frédéric-Henri-Émile-Charles, fils du prince Auguste-Ferdinand, né le 21 octobre 1769, mort le 9 décembre 1773. Voyez t. XXVI, p. 640, 653 et 654.