4. AU MÊME.
Breslau, 30 janvier 1758.
Vous m'accusez d'impatience. Ce n'est pas cela, mais je crains que, dans un mois, ce qui est facile ou possible aujourd'hui ne devienne impraticable. Je crains ce que pourraient faire vos ennemis, s'ils sont sages, et tout cela me fait juger qu'il n'y a pas un moment à perdre. Les Russes sont à Königsberg, autre belle nouvelle pour moi. Enfin je me persuade pourtant que si vous aiguillonnez vos pleutres, vous en tirerez parti, non pas par la bonté intrinsèque, mais par le nombre, la seule façon dont vous puissiez les mettre en œuvre.b
5. AU MÊME.
Grüssau, 4 avril 1758.
Vive mon cher Ferdinand! Cela va à merveille. Voyez-vous, l'offensive vaut mieux que la défensive.a Vous comblez de honte le Cumberland, qui, avec les mêmes troupes que vous commandez, n'a fait que des coïonneries. Vous aurez beau jeu des Français; mais, arrivé au Rhin, il faut que vous deveniez un Fabius pour les projets et les dispositions, et un Annibal pour les rodomontades.
b Ce billet et le précédent sont des post-scriptum ajoutés par le Roi à des lettres officielles.
a Voyez t. IV, p. 210.