1. AU DUC FERDINAND DE BRUNSWIC.
Potsdam, 8 octobre 1750.
Mon cousin,
Je saisis avec bien de la joie l'occasion que vous me fournissez de pouvoir vous témoigner combien je suis prêt à condescendre à tous vos désirs. Je vous accorde bien volontiers la permission que vous me demandez, par votre lettre du 7 de ce mois, de pouvoir faire un tour à Brunswic pour le temps que vous vous prescrivez vous-même, quoique vous me feriez un plaisir bien réel de vous arranger de sorte que vous ne partiez d'ici que le 14 ou 15 de ce mois; et comme je suis tout à fait persuadé de vos sentiments tendres et sincères pour moi, vous pourrez aussi, à votre tour, être très-assuré de l'amitié inaltérable et sans bornes que je vous porte et porterai à jamais. Je vous regarde comme mon ami le plus intime et le plus estimable; point d'ennemi n'oserait ni ne pourrait altérer cette amitié ou vous noircir dans mon esprit; et, supposé que vous ayez des envieux, croyez fermement qu'aucun ne pourra jamais vous nuire, et que ma plus grande satisfaction sera toujours de vous témoigner combien je suis, etc.