<55>vous communiquer le traité en question, j'ordonnai de vous en faire tenir au mois de juillet suivant une copie, de même que de tous les articles séparés et secrets qui m'avaient été communiqués par les ministres impériaux ici, à l'occasion de leur invitation commune. Les miens à Pétersbourg, après avoir déclaré en gros mes dispositions favorables pour l'accession et produit leur plein pouvoir, se sont tenus toujours prêts à entrer en matière là-dessus avec les ministres autorisés pour cela par les deux Impératrices sans avoir pu y parvenir plus tôt que le 8/19, septembre dernier dans une conférence; et ayant été requis de donner leurs ouvertures par écrit, ils s'y sont encore prêtés moyennant un Pro Memoria signé le 14/25 septembre, dont je vous fais joindre ici une copie sub A.
Comme en attendant que les deux cours impériales y fassent réponse par leurs ministres à Pétersbourg, et avant que je me détermine finalement là-dessus pour mon acte d'accession, il m'importe de m'être entendu avec l'Impératrice - Reine sur le partage éventuel qui doit me revenir pour ma portion, en cas que cette princesse, de nouveau attaquée contre meilleure attente par le roi de Prusse, fasse, par le concours de mon assistance, des dépouilles et conquêtes sur lui, ainsi que cela se trouve expliqué plus en détail dans le douzième article de l'instruction susmentionnée, dont mes ministres à Pétersbourg furent munis le 23 mai anni currentis, je vous charge de cette négociation, et vous autorise par le présent ordre; et mon intention est que ma convention signée ci-devant à Leipzig, le 18 mai 1745, avec la reine de Hongrie, dont vous trouverez ci-joint sub B la copie, pouvant servir de partage éventuel à l'avenir, excepté le troisième degré, ou en cas que la cour de Vienne ne pût reconquérir, outre la comté de Glatz, que toute la Silésie avec la principauté de Crossen, le cercle de Züllichau et les fiefs de Bohême que le roi de Prusse possède en Lusace, vous demandiez pour moi à l'Impératrice-Reine une part plus considérable à ces conquêtes que ladite principauté, le cercle et les fiefs, et que vous insistiez à ce que cette princesse m'en fasse l'offre, pour que je puisse voir ensuite si ce serait de ma convenance d'y acquiescer. En faisant l'ouverture à l'Impératrice-Reine et à son ministère confident de ma demande à cet égard, vous leur en exposerez la