<56>justice, et l'équité qu'il y a qu'on m'accorde une portion un peu plus avantageuse, pour me dédommager et consoler du sort malheureux, et des pertes que j'ai essuyées à mon secours antérieurement prêté de toutes mes forces à Sa Majesté Impériale.

Sur les rapports que vous me ferez successivement des progrès de votre négociation, je vous ferai parvenir mes ordres ultérieurs, priant, en attendant, Dieu qu'il etc.

Écrit à Dresde, ce 21 décembre 1747.

Auguste, Roi.
Comte de Brühl.

Au ministre de conférence et d'État
comte de Loss à Vienne.

VI. EXTRAIT DE L'AVIS DU CONSEIL PRIVÉ DE SA MAJESTÉ POLONAISE, AU SUJET DE L'ACCESSION AU TRAITÉ DE PÉTERSBOURG, DONNÉ LE 15 AOUT 1747.

Nous sommes aussi du sentiment que le quatrième article secret va au delà des règles ordinaires, en ce qu'il y est déclaré que non seulement le cas d'une agression hostile de la part de Sa Majesté Prussienne contre Sa Majesté l'Impératrice-Reine, mais aussi le cas d'une pareille agression contre l'empire de Russie ou contre la république de Pologne doit être regardé comme une violation de la paix de Dresde, et doit mettre Sa Majesté l'Impératrice-Reine en droit de revendiquer le duché de Silésie et la comté de Glatz. Si Votre Majesté approuvait cette stipulation par son accession, nos appréhensions de Sa Majesté Prussienne augmenteraient beaucoup, et nous reconnaîtrions par là le principe, que nous avons d'ailleurs toujours combattu : qu'une puissance auxiliaire doit être regardée sur le même pied que la puissance belligérante, etc.